lundi 26 février 2007

Souveraineté

Il semble que la stratégie de Jean Charest sera une campagne de peur du début à la fin contre le PQ à propos de la souveraineté. Depuis le début de la campagne, il n'a eu que ce mot à la bouche. Il fait toute sorte de suppositions et d'affirmations tous plus effrayantes les unes que les autres. Bref, il utilise la technique utilisée par les libéraux fédéraux qui pourtant se sont cassés les dents la dernière fois qu'ils l'ont vraiment utilisé. Cependant, ils avaient Gilles Duceppe en face d'eux. Un politicien intelligent, expérimenter et adroit. Ce n'est pas du tout le cas d'André Boisclair.

Voyons cependant ce qu'un référendum gagnant pourrait réellement causer comme dommage. Premièrement, il est intéressant de noter que lorsque Jean Charest parle du référendum, il parle toujours comme s'il allait être gagner. Tant qu'à attaquer, autant prévenir le coup et avoir une longueur d'avance si jamais le PQ est élu. Il aura déjà commencé sa campagne pour le non.

Bref, si le référendum a lieu, il va y avoir un peu d'instabilité. Cependant, cette instabilité sera très faible. Qu'on se rappel les deux précédents, beaucoup de menace à cet égard avaient eu lieu et rien ne s'était produit. Pour cause, pourquoi paniquer et sacrifier des millions de dollars avant que la situation ne l'exige pour les compagnies.

Ensuite, si le référendum est gagnant, qu'est-ce que les compagnies vont faire. La grand majorité rien. Ils vont attendre. Ils vont attendre de voir ce qui va se passer, ce que le futur pays a l'intention de faire. De plus, s'ils sont au Québec, c'est parce qu'ils ont un avantage d'y être. Qui plus est, le futur pays du Québec ne décidera pas tout d'un coup de tout mettre à la poubelle ce qu'ils ont fait au niveau des lois et des politiques économiques. Tout ne deviendra pas chaotique au Québec juste parce que la province va devenir un pays.

Ensuite, pour les transferts du Canada, ils devraient en toute logique rester effectifs. En effet, le Canada n'aura pas avantage à se mettre à dos un important partenaire commercial et fournisseur d'énergie. N'oublions pas que l'Ontario en profite beaucoup de notre électricité. De plus, comme on va continuer à payer des taxes pendant un certain temps, ils doivent redonner de la péréquation. Évidemment, le gouvernement Canadien pourrait décider de faire peur et de mettre une grande pression sur le futur pays en coupant toutes les vivres. Cependant, c'est peu probable car le Canada a et doit garder une bonne réputation internationnale. Réagir d'une façon aussi malfaisante envers une province qui a fait un choix clairement démocratique serait très mal vue. Qui plus est, la France soutiendra fort probablement la démarche du Québec.

L'accession réelle à l'indépendance prendra de 2 à 3 ans sinon plus. Une grande partie des entreprises restants au Québec y resteront. Après tout, nous aurons fort probablement la même monnaie que le Canada ainsi qu'un traité de libre échange rapidement négocier avec les USA et le Canada. Nous n'avons pas vraiment le choix si on veut survivre économiquement. Donc il ne leur en coûtera pas plus cher aux entreprises pour commercer après le référendum.

Bref, la campagne de peur de Jean Charest est fort probablement fausse mais risque de fonctionnée. Le temps nous dira son réel effet.

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