dimanche 4 mars 2007

ADQ

L'ADQ, ou plutôt le parti de Mario Dumont, car il ne faut pas se leurer, la très grande majorité des candidats adéquistes sont inconnus de tous. Donc, l'ADQ est essentiellement le parti de son chef. Cela ne l'empêche pas de proposer des choses intéressantes. Il faut aussi noter que si le PQ n'était pas un parti vieux de 30 ans et le PLQ encore plus, la majorité des candidats seraient inconnus. Après tout, Pauline Marois n'était pas une personnalité très connue avant sa venue chez le PQ et encore, ça lui a pris 20 ans se faire un nom. Bref, ce n'est pas un très bon argument contre l'ADQ, peut-être est-ce pourquoi il a été très peu évoqué et surtout par les journalistes depuis le début de la campagne.

Réalistion(s) :

Ici c'est court. Rien! En fait depuis se création, l'ADQ a surtout manifesté son désaccord et pris position lorsque c'était le moment et parfois par opportunisme. L'ADQ, que dis-je, Mario Dumont a surtout manifesté son désaccord. Récemment, ce sont les accomodements résonables qui ont été leur cheval de bataille. Ils ont dû faire quelque peu attention à ce qu'ils disaient après Hérouxville mais malgré tout, ils doivent fort probablement une partie de leur remontée dans les intentions de vote à cette position.

Promesses :

Premièrement, mentionnons que l'ADQ est un parti autonomiste par rapport au statut du Québec. Ils veulent régler le déséquilibre fiscal, créer une constitution du québec et y mettre le terme "état autonome du Québec". Ils sont fédéralistes dans un sens car ils ne veulent pas la séparation du Québec du Canada mais sont pour l'autonomie du Québec autant au niveau économique que constitutionnel. Bref, ils sont un mélange de ce que les deux autres grands partis prônent.

Ensuite, première promesse de l'ADQ avant même le déclenchement des élections, l'ADQ va donner une allocation familiale de 100$ par semaine par enfant d'âge préscolaire qui ne fréquente pas le service de garde subventionné par l'État. Bref, ils veulent aider les mamans à la maison. Le problème est que ça va forcément créer un système de garderie hors du contrôle de l'état, probablement au noir et non régi ce qui pourra provoquer des problèmes et des risques. Intentions bonnes mais les effets sont encore à voir et ça ne réduit pas la pauvreté. Autre intention connexe, ils veulent donner 5000$ pour le 3ème enfant et les autres enfants subséquents à la naissance de même que la gratuité scolaire pour les parents d'enfants de moins de 18 mois afin de les aider à poursuivre leurs études ou d'y retourner. Verons-nous un babyboom chez les finissants de l'université et des cégep si jamais l'ADQ rentre au pouvoir?

Parlant de l'école, l'ADQ veut abolir les commissions scolaires et rendre la gestion des écoles au municipalité. Ils veulent adopter un bulletin universel chiffré (enfin!), fort probablement dégeler les frais d'éducation tout en bonifiant le régime de prêts et bourse (très très intelligent de leur part).

En santé, comme tous les autres le promettent, régler les listes d'attentes. Sa différence est qu'ils promettent de payer les frais d'opérations ailleurs si la durée d'attente dépasse les délais maximals dans n'importe quel établissement, privé ou public. Ils prônent un système de santé à deux vitesses.

Dans les autres champs d'activité, ils parlent de réduire le nombre de prestataires du BS mais il va sûrement se rendre compte rapidement que l'argent regagné ne sera pas si important que cela en quantité. Du côté du vert, ils veulent régir l'exploitation de l'eau au Québec, assainir les rivières, développer l'éoliens et les barages hydroélectrique ..... Bref, rien de bien différent des autres partis. Tous du pareil au même pour ce point.

Évidemment, le programme de l'ADQ est encore plus vaste mais je vous ai présenté les grands points. Une autre chose à considérer est que le gouvernement fédéral actuel est conservateur. Le restera-t-il, c'est un autre chose même si on est en droit de douter. Historiquement, l'ADQ et le parti Conservateur se sont toujours très bien entendu. Bref, c'est un point pour l'ADQ. De plus, ils sont beaucoup moins à droite qu'avant même si philosophiquement ils le restent. Mais la social-démocratie est moins populaire que par les années passées. Sûrement parce que les gens réalisent enfin que ça ne fonctionne pas! Qu'il y a des limites à l'intervention de l'État.

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